•  Ce nouveau roman met en scène des chercheurs de météorites extrasolaires. Avec l’aide de leur logisticien Ezéchiel Stan, ils parcourent le monde pour les traquer, n’hésitant pas à braver les dangers et les régions instables. Une nuit, en toute illégalité, ils pénètrent sur un terrain militaire dans le désert du Nevada pour assouvir leur passion. La récolte s’annonce fructueuse, la pluie de météorite leur donne à espérer des résultats à faire pâlir les autres collectionneurs. Au détour d’un gros rocher, une maison partiellement détruite va les conduire de surprises en surprises…

     


    votre commentaire
  • Couverture de mon prochain roman à paraitre fin juin 2015


    votre commentaire
  •  Certains pensez sans doute ce blog abandonné, je peux vous assurer qu’il n’en est rien, mieux il va connaitre un regain d’activité. Laissé en sommeil pour cause d’écriture du 5ème volume de ma nouvelle série dont  le titre générique sera Renaissance, lui aussi va connaitre une nouvelle vie.

     A ce sujet, je vous livre en exclusivité les titres provisoires des 5 premiers tomes qui paraitront au rythme de 2 par an sur 3 ans (ou moins en fonction du succès rencontré) chez Rebelle Editions.

     Tome 1 - Soupçons

     Tome 2 - Révélation

     Tome 3 - Expédition

     Tome 4 - Infiltration

     Tome 5 – Libération

     L’écriture du 6ème tome n’étant pas encore commencée, il faudra patienter quelques semaines encore avant de découvrir quel sera le sien.

     Et après, me direz-vous ? Les plus anciens de ce blog se souviendront que paraissait ici les aventures de Théosmose Oxford, roman de science-fiction, et celui du Marquis du Val de Brume, roman policier, sous forme de feuilleton hebdomadaire. Pour le premier il s’agissait d’un roman en plusieurs tomes contrairement au Marquis qui se déroulait lui sur un seul volume. En 2016 j’achèverai l’écriture de Théosmose pour donner un point final à ses aventures puis je m’attaquerai à un autre roman d’anticipation/SF dont les 2 premiers tomes sont écrits et qui lui s’intitule Providence.

     Vous voyez pleins de projets en perspective. Si 2015 a été un tremplin grâce à Rebelle Editions et la parution d’Ezéchiel Stan, 2016 s’annonce par avance passionnante.

     


    votre commentaire
  •  

      

    Cycle Les Dignitaires  

      

    Tome 1 : La Cabane Aux Orties 

    Tome 2 : La Reine Noire 

    Tome 3 : La Dernière Forteresse Abbatiale 

      

      

    Cycle PROVIDENCE 

      

    Tome 1 : Dame Eternité 

    Tome 2 : Le Conseil des RAHAA(décembre 2016) 

    Tome 3 : Les Faiseurs de Roi (à paraître en 2017) 

      

      

    Cycle Ezéchiel Stan 

      

    Tome 1 : La Traque 

    Tome 2 : Les Vectrices 

      

      

    Cycle Renaissance 

      

    Tome 1 : Soupçon 

    Tome 2 : Révélation 

    Tome 3 : Expédition (décembre 2016) 

    Tome 4 : Infiltration (mars 2017) 

    Tome 5 : Libération (juin 2017) 

    Tome 6 : Insurrection (septembre 2017) 

      

      

    LE MARQUIS DU VAL DE BRUME (à paraître en 2017) 

      

      

      

    Denis LEREFFAIT 

      

      

      

      

      

      

    LES DIGNITAIRES 

      

    1. LA CABANE AUX ORTIES 

      

    Roman 

      

      

      

      

      

      

      

      

      

      

      

      

    Le code de la propriété intellectuelle et artistique n’autorisant, aux termes des alinéas 2 et 3 de l’article L.122-5, d’une part, que les « copies ou reproductions strictement réservées à l’usage privé du copiste et non destinées à une utilisation collective » et, d’autre part, que les analystes et les courtes citations dans le but d’exemple et d’illustrations, « toute représentation ou reproduction intégrale, ou partielle, faite sans le consentement de l’auteur ou de ces ayants droits ou ayant cause, est illicite » (aliéna 1er de l’article L.122-4). « Cette représentation ou reproduction, par quelque procédé que ce soit, constituerait donc une contrefaçon sanctionnée par les articles 425 et suivant du Code Pénal. » Pour les publications destinées à la jeunesse, la Loi n° 49-956 du 16 juillet 1949, est appliquée.  

      

      

    ISBN : 978-2-9556935-1-3 

    EAN : 9782955693513 

      

      

      

      

    CHAPITRE 1 

      

      

      

    Les cloches du village résonnèrent pour la huitième fois. Paresseux, le soleil tardait à laisser poindre ses premiers rayons. La nature, marquée par les prémices de l’hiver naissant, se réveillait sous un fin manteau de givre. L’herbe blanchie se brisait sous les pattes des petits rongeurs nocturnes qui se hâtaient de retrouver leur logis. La mauvaise saison serait longue, les anciens le prophétisaient. La nature avait ses signes, les hommes ses traducteurs. 

    Malgré la température glaciale, les métayers conduisaient leurs troupeaux aux pâturages. L’herbe réchauffée par le soleil serait autant de fourrage économisé. Le corps des vaches fumait. De leur bouche, les hommes endurcis exhalaient des volutes de fumée. Leurs bottes encore marquées du pénible labeur de la veille martelaient le sol gelé. La nature n’était pas très douce cette année pour les gens de peu de biens. 

    L’hiver dernier déjà, la moitié des veaux n’avait pas survécu. Heureusement, les moissons estivales s’étaient montrées généreuses. Les greniers regorgeaient de blé et de maïs, un bienfait sur lequel il faudrait veiller. Les vols n’épargnaient pas plus les petites exploitations que les grosses. 

    Dans le petit village de Chablis, ce mardi 4 décembre 1804 ressemblait à la veille. Loin des turbulences de Paris, les habitants ne s’intéressaient pas, ou si peu à la politique. Le calendrier et la proximité de la prochaine lune rousse importaient plus que les récentes lois édictées par le nouvel Empereur des Français. Même le nom tant redouté de Fouché, sombre ministre de la police, ne leur était pas encore parvenu aux oreilles. 

    L’arrivée d’un officier à cheval s’accomplit donc dans la plus grande indifférence. Il s’arrêta deux fois pour demander son chemin à des passants. Sur leurs indications, il entra dans la cour d’une maison bourgeoise donnant sur un vaste domaine agricole et se présenta à la porte. 

      

    **** 

      

    Le drap de lin remonté haut sur le menton, Virginie de la Sablière dormait profondément. Son oreiller en dentelle tombé sur le sol attestait d’une nuit agitée. Une nuit de folle chevauchée aux côtés de son prince charmant. La douceur de ce moment prit fin avec l’entrée de sa femme de chambre. 

    Âgée de vingt-trois ans, soit à peine quatre de plus que sa jeune maîtresse, Marie semblait perturbée. Elle entrouvrit les volets. Un air glacial s’engouffra dans la chambre, elle réprima un frisson. Avant de réveiller la jeune femme endormie, elle glissa une nouvelle bûche dans la cheminée. Le confort de sa maîtresse prévalait sur tout. La luminosité n’était pas très bonne, elle la compléta avec le chandelier mural. 

    La chaleur augmenta de deux ou trois degrés. Satisfaite, Marie s’approcha du lit à baldaquin. Il lui en coûtait de réveiller sa maîtresse. Elle ramassa l’oreiller et lui glissa doucement sous l’épaule gauche. 

    — Mademoiselle, réveillez-vous, lui souffla-t-elle à l’oreille. 

    Pour toute réponse, Virginie de la Sablière se tourna sur le côté. Marie répéta deux fois la même opération. La quatrième tentative fut la bonne, la jeune femme allongée entrouvrit légèrement les yeux. 

    — Quelle heure est-il ? 

    — Les cloches ont sonné les huit coups, Mademoiselle. 

    — Sommes-nous dimanche, Marie ? 

    — Non, Mademoiselle. 

    — Dois-je me rendre à l’office religieux ou à confesse ? 

    — Non, Mademoiselle. 

    — Mes parents viennent de rentrer ? 

    — Non plus, Mademoiselle, mais un officier en tenue demande à être reçu. Votre père et votre mère n’étant pas encore rentrés de voyage… 

    — Que peut bien nous vouloir un officier de si bon matin ? 

    — Il ne souhaite s’en ouvrir qu’à votre personne. J’ai bien essayé de lui faire comprendre que sa démarche matinale ne vous plairait guère, mais il a insisté. Voulez-vous que je lui demande de revenir plus tard ? 

    Virginie considéra sa position. En l’absence de ses parents, elle les représentait, ce qui lui imposait des devoirs. Éconduire sans le recevoir un officier impérial prêterait à interprétation. En ces temps troublés, la suspicion s’avérait parfois pire que la culpabilité. L’idée de savoir son père déçu de son attitude lui donna la force de se lever. 

    — Bien, fais-le entrer dans le petit salon et remonte m’aider à m’habiller. 

    La jeune femme de chambre ne se le fit pas répéter deux fois. Elle dévala en quelques foulées l’escalier menant au rez-de-chaussée. L’uniforme l’impressionnait. Ce capitaine aux yeux bleus l’impressionnait. En fin de compte, tout ce qui sortait de son ordinaire l’impressionnait. Elle le pria de passer au petit salon, puis retourna auprès de sa maîtresse. Marie la retrouva assise au bord de son lit les pieds ballants en chemise de nuit. 

    — Aide-moi à me défaire. 

    Elle lui déboutonna son vêtement par le dos. Virginie se retrouva totalement nue. Malgré la proximité de la cheminée, un frisson la parcourut de la tête aux pieds. Le duvet de ses bras se hérissa. Brune, plutôt bien faite de son corps, Virginie portait bien son mètre soixante-cinq. Son teint pâle se chargeait de mettre en valeur ses yeux d’un vert couleur de jade. Tout le portrait de sa mère, quelques rides en moins. 

    — Quelle robe porterez-vous ? 

    Voilà bien une question anodine qui en cet instant précis prenait toute son importance. Comment devait-on se présenter face à un officier ? Quelle tenue vestimentaire adopter ? Une robe rouge ? Non, pas la robe rouge, son décolleté généreux ne s’adaptait pas à la situation. L’officier ne venait sûrement pas chez ses parents pour ses charmes. Alors la bleue ? Non plus, elle mettrait la blancheur de sa peau trop en évidence. Celle verte très pâle convenait mieux, elle dissimulerait ses formes en lui donnant un soupçon de candeur. 

    Sa femme de chambre l’aida à se vêtir. Elle n’avait encore jamais représenté ses parents, cette responsabilité l’effrayait un peu. La peur de les décevoir la paralysait. Ses mains tremblaient. Elle dut se faire violence pour les rappeler à plus de tenue. Pour les occuper, elle se coiffa. Ses longs cheveux bruns, ramenés en arrière, lui dégageaient joliment le front. 

    — Je vous accompagne, Mademoiselle ? 

    — C’est gentil, Marie, mais je dois accomplir seule mon devoir de maîtresse de maison. Prépare-nous un petit-déjeuner et fais-le servir dès que possible. 

    — Des œufs ? 

    — Des œufs pour lui, de la marmelade d’orange sur du pain pour moi. Et n’oublie pas le café noir, très noir. 

    — Je le préparerai moi-même, Mademoiselle, il sera à votre goût. 

    Marie disparut par la porte entrouverte, laissant Virginie face à ses responsabilités. Cherchant à gagner quelques précieuses secondes, elle se farda les joues. Sa mère lui rappelait sans cesse d’avoir de la contenance. Aujourd’hui, elle réalisait combien ses propos pouvaient être fondés. Autre règle, ne jamais faire attendre plus que de raison un visiteur. Retarder l’échéance ne la conduirait nulle part, aussi elle respira profondément et franchit à son tour la porte de sa chambre. 

    Les portraits de ses ancêtres surplombant l’escalier principal l’impressionnèrent. Cet élément du décor, qu’elle avait fini par oublier, prit toute son importance. La représentation de sa bisaïeule Clotilde au regard noir semblait la juger. Virginie détourna son visage de la succession de tableaux. Son imagination travaillait trop. Or, s’il y avait bien une chose qu’elle se refusait au quotidien, c’était de se laisser influencer par les événements. 

    Parvenue au bas de l’escalier, elle inspira profondément puis actionna la poignée de porte menant au petit salon. L’officier se tenait au centre de la pièce, immobile, l’uniforme impeccable. À son entrée, il se tourna vers elle et la salua en faisant claquer ses bottes. 

    — Mademoiselle. 

    — J’ignore le but de votre visite, mais j’imagine que vous pensiez rencontrer mon père ou ma mère. Si vous le désirez, je puis leur délivrer un message ou les aviser de votre passage dès leur retour. 

    — Permettez-moi de me présenter. capitaine Croix d’Aubois, pour vous servir. Je vous présente mes hommages et vous prie d’accepter toutes mes excuses pour cette visite bien matinale. En fait, ce ne sont pas vos parents que je venais rencontrer, mais vous, Mademoiselle. 

    Virginie masqua sa surprise. Elle invita l’officier à s’asseoir sur le sofa puis l’imita en choisissant volontairement un siège à l’écart. 

    — Le climat de décembre est rude pour les hommes comme pour les chevaux. Aucune garnison n’étant installée à moins de cinquante lieues à la ronde, vous devez avoir chevauché longtemps. En ma qualité de maîtresse de maison, puis-je vous offrir une boisson chaude et des œufs cuits ? 

    — J’accepte votre offre bien volontiers. 

    — Une tasse de café ? 

    — Vous en possédez ? 

    — Mon père entretient de bonnes relations avec des négociants très en vue. Le meilleur tabac à priser ainsi que plusieurs sacs de café en grain nous parviennent régulièrement. Il ne s’agit là, bien sûr, que d’affaires licites, mon père est un homme d’affaires scrupuleux qui respecte les lois de l’Empire. 

    — L’intégrité de votre famille n’est nulle part mise en doute, Mademoiselle, ce n’est d’ailleurs pas le motif que me conduit à vous. 

    — Vous me l’exposerez après votre tasse de café. 

    Elle sonna Marie qui n’attendait que ce signe pour entrer. Elle déposa sur la table ovale un plateau contenant deux portions d’œufs cuits, une cafetière fumante et deux tasses en porcelaine. Un délicieux parfum se répandit dans le petit salon. Le caractère généreux du café s’exprima bien avant que la première goutte ne soit versée dans l’une des tasses. 

    — Du sucre ? 

    — Non, merci. 

    Elle lui remplit une tasse aux deux tiers. Avant de la porter à ses lèvres, il attendit poliment que son hôte soit servie. 

    — Buvez, capitaine, tiède, son arôme perd de sa vigueur. Alors dites-moi le but de votre visite. 

    — Mademoiselle, ma démarche me coûte bien au-delà des mots. Vous me recevez comme on reçoit ses amis et dans deux minutes vous allez me haïr. Les messagers dont je suis sont de piètres visiteurs. On envoie des militaires accomplir des tâches auxquelles nous sommes si peu formés. Un ecclésiastique ou un diplomate remplirait cet office mille fois mieux que moi, mais je suis désigné et non eux pour vous porter la mauvaise nouvelle. 

    Les mains de Virginie se remirent à trembler. Du café se renversa sur sa sous-tasse. Indifférente à la brûlure occasionnée par le café à la naissance de son pouce, elle s’entendit prononcer ce qui une minute auparavant lui semblait encore inconcevable. 

    — Mes parents… Mes parents sont blessés ? 

    Le capitaine Croix d’Aubois n’osa pas la regarder en face. À cet instant, il aurait préféré braver la mort sur mille champs de bataille que d’affronter les yeux de son interlocutrice. 

    — Ils sont blessés gravement, c’est bien ça… 

    Virginie se raccrochait à ce dernier espoir, ses parents devaient être blessés, oui juste blessés. Comment, à dix-neuf ans, pouvait-on aborder objectivement le sujet de la mort quand celle-ci venait vous frapper en plein cœur ? 

    — Mademoiselle de la Sablière, je ne suis pas doué pour le mensonge, alors il va falloir être courageuse. La voiture de vos parents a été retrouvée incendiée près du pont des Cerfs dans la forêt d’Othe. 

    — Ma mère et mon père… 

    — Reconnaissez-vous ces bijoux ? 

    Il sortit d’une bourse quatre objets noircis. L’air lui manqua. Bien qu’assise, elle n’en sentit pas moins le sol se dérober sous ses pieds. Un voile rouge assombrit son regard. Ses yeux se révulsèrent tandis que son corps perdait de sa consistance. 

    Huit ans d’armée. Après huit ans passés à côtoyer la mort dix fois par jour partout en Europe, il se trouvait complètement désarmé devant l’évanouissement d’une jeune femme. À son tour, il sonna la femme de chambre. Le temps qu’elle mit pour le rejoindre indiqua qu’elle ne devait pas se tenir bien loin de la porte. 

    — Que lui avez-vous fait ? 

    — Les mots sont parfois plus cruels que des actes. Apportez-lui ses sels et restez près de nous, votre présence la réconfortera peut-être. 

    Marie s’absenta à peine une minute pour réapparaître en tenant fermement une petite fiole grise. Le capuchon à peine retiré, elle la lui fit inhaler. Un haut-le-cœur caractéristique ramena Virginie à la dure réalité. Les yeux encore hagards, elle ne put totalement endiguer le flot de larmes qui montait. 

    — Mademoiselle, votre peine me commande de me retirer, mais mon devoir m’impose de rester. N’y voyez aucun acharnement, pourtant je vais devoir rendre compte de votre réponse. Je saurais me contenter d’un simple hochement de tête. Reconnaissez-vous ces bijoux ? 

    Marie comprit la tragédie qui se jouait devant ses yeux. Elle porta ses mains à son visage en devenant blanche comme un linge. Virginie sentit la responsabilité de la maison se porter sur ses frêles épaules. Elle posa sa main encore humide de larmes sur l’avant-bras nu de Marie, puis imprima une légère pression. Elle s’imposa de répondre à la question du capitaine. 

    — Je reconnais ces bijoux, il s’agit de la chevalière de mon père, des boucles d’oreille et du collier de ma mère. Où les avez-vous trouvés ? 

    L’évidence avait besoin de mots. Elle attendait de ce capitaine la confirmation de ce qu’elle devinait déjà. 

    — Le transport de vos parents n’était pas vide lorsque la patrouille l’a découvert. Deux corps carbonisés occupaient la banquette principale. Votre identification de ces trois bijoux ne laisse pas beaucoup de place au doute. Permettez-moi de me retirer, Mademoiselle, votre deuil ne saurait souffrir ma présence plus longtemps. 

    — Je veux que vous m’escortiez sur place, capitaine ! 

    Le ton utilisé par Virginie la surprit elle-même. Sa démarche décontenança l’officier impérial. Ses ordres n’allaient pas si loin, et encore moins dans cette direction. Il tenta de la ramener à la raison. 

    — Votre place ne s’y trouve pas, Mademoiselle. Ce n’est pas un spectacle bien joli pour une jeune femme de votre qualité. Croyez-moi, l’air y est presque irrespirable. La mort donne des cauchemars dont il est parfois impossible de se guérir. 

    — Capitaine, ma décision est irrévocable. Je vous demande juste de m’escorter. Serait-ce trop demander qu’une jeune fille puisse se recueillir sur les dépouilles de ses parents ? 

    — Assurément non, Mademoiselle, mais les circonstances… 

    — Laissez les circonstances à ce qu’elles sont, je dois remplir mon devoir. 

    — Justement, le mien m’impose… 

    — À chacun de vivre avec sa conscience, capitaine, sachez que je m’y rendrai avec ou sans votre assistance. Votre armée n’a pas su protéger mes parents, accepterez-vous qu’elle abandonne aussi le reste de notre famille ? 

    Il comprit qu’il ne parviendrait pas à la faire changer d’avis. 

    — Soit, Mademoiselle, je vous escorterai à mon corps défendant. Si des nuits agitées vous privent demain de sommeil, vous saurez à qui vous plaindre. Nous partirons dans deux heures, tâchez d’être prête, je ne suis pas d’un naturel patient. 

    Sans plus attendre sa permission, le capitaine Croix d’Aubois prit congé de Virginie et de sa femme de chambre. Il quitta la demeure bourgeoise la mine maussade. Ses supérieurs apprécieraient sa faiblesse, sa future promotion aussi. Pourtant, malgré sa colère rentrée, il ne pouvait s’empêcher d’admirer sa force de caractère. Sa manière de surmonter cette épreuve l’impressionnait. Les ressources dont elle venait de faire preuve, peu de femmes pouvaient s’en vanter. Son manteau de fourrure posé sur ses épaulettes dorées, il prit le chemin du centre-ville pour y avaler un solide petit-déjeuner. 

      

    **** 

      

    À peine la dixième heure résonnait, que le capitaine Croix d’Aubois entrait de nouveau dans la cour. Un carrosse attelé à cinq chevaux attendait près du perron. La vétusté de ce transport lui arracha un juron. Il mit pied à terre. La jeune servante rencontrée plus tôt vint à sa rencontre. 

    — Mademoiselle me fait vous dire qu’elle se tient prête au départ. 

    — Parfait, répondez-lui que nous partons sur-le-champ. 

    La jeune femme ne se le fit pas répéter deux fois. Plantant tout net l’officier, elle disparut dans une pièce voisine. La porte ne s’ouvrit à nouveau que pour laisser passage à Virginie. Sa tenue vestimentaire plus sobre correspondait mieux au voyage à accomplir. Ses mains gantées de soie noire complétaient son habit de deuil. 

    — Capitaine, je sais combien les femmes et les militaires ne font pas bon ménage, aussi j’apprécie votre aide. Vous ne m’entendrez pas me plaindre de la rudesse du voyage. Le vicaire Aginot nous accompagnera. La présence d’un représentant de la Sainte Église me paraît indispensable. 

    — À quel titre, s’il vous plaît ? 

    — Mes parents vivaient dans l’amour du Christ, tous les dimanches nous allions à l’office religieux donné dans l’église de Sainte Dévote. Nos repas ne débutaient jamais sans une prière pour remercier Dieu de ses bienfaits. Aujourd’hui qu’ils ne sont plus, il est de mon devoir de faire venir leur vicaire afin qu’il bénisse leur dépouille. Rassurez-vous, capitaine, je ne vous réclamerai pas la tenue d’une messe. 

    — Sont-ce bien là toutes vos exigences, Mademoiselle ? 

    — Me reprocheriez-vous mon serment religieux, capitaine ? 

    — Que nenni, les gens de robe sont comme nous des hommes de conviction. D’autre part, honorer la mémoire de vos parents vous honore vous-même, personne ne pourrait vous blâmer de ces nobles intentions. 

    — Alors il a votre autorisation de nous accompagner ? 

    — Si tel est votre désir, Mademoiselle, je ne saurais décemment m’y opposer. Un conseil tout de même avant de partir, faites provision de bouillottes et de briques chaudes, le voyage risque d’être bien froid. Ma compagnie nous attend à la sortie de la ville, ne la laissons pas se morfondre inutilement. 

    L’essentiel s’était dit. Le capitaine s’en retourna dehors. Cinq minutes plus tard, le convoi composé de Virginie, du vicaire Aginot, de Marie et de deux cochers s’ébranla. Dépourvue de tout confort, la voiture secouait ses occupants au gré des inégalités du sol. Vingt minutes après leur départ, ils ne trouvèrent plus trace de la moindre civilisation où que se porte leur regard. 

    La réserve de briques chaudes n’éleva pas la température bien longtemps. Le froid extérieur conjugué à une isolation déplorable, dilapida dans l’heure les dernières traces de chaleur. Peu habituée aux voyages hivernaux, Virginie ne tarda pas à sentir l’engourdissement de ses membres inférieurs. Un épais collant de laine noire contenait à grand-peine les frissons qui lui montaient des chevilles jusqu’aux épaules. 

    Pas mieux lotie, Marie tenait serrée tout contre son ventre une bouillotte à peine tiède. Seul le vicaire semblait indifférent aux écarts de température. Un bréviaire en main, il semblait presque absent. Les trois premières heures de ce pénible voyage s’achevèrent par la traversée d’un petit bourg sans nom. Leur convoi ralentit. 

    — Mademoiselle, ne pourrions-nous pas en profiter pour faire provision de chaleur ? 

    — Marie, je me suis engagée à ne pas ralentir le capitaine. Si cet officier décidait d’une halte je ne le contredirais pas, cependant je ne me fais guère d’illusions. 

    — Mademoiselle, nous allons mourir de froid. Votre engagement ne me lie pas à vous, acceptez que j’effectue cette démarche à titre personnel. 

    — Depuis la mort de mes parents, ma parole engage ma maison, maison dont tu fais partie, Marie. Dans une semaine ce ne sera qu’un mauvais souvenir, près de la cheminée nous en plaisanterons peut-être. 

    Cette perspective ne lui réchauffa tout de même pas le cœur. Chaque seconde de ce calvaire semblait plus longue qu’une éternité. Leur voiture ralentit encore un peu. Les ruelles étroites s’adaptaient mal aux largeurs de leur transport. Un bruit de sabots retentit sur la gauche, les cinq chevaux composant l’attelage repassèrent au pas. Piquée par la curiosité, Virginie souleva le rideau symbolique de sa portière pour s’aviser de ce qui pouvait se passer. Le visage frigorifié du jeune capitaine se tourna dans sa direction. Il essaya de lui sourire poliment mais ses lèvres gercées ne lui permirent tout au plus qu’une esquisse de grimace. 

    — Un problème, capitaine ? 

    — À la sortie du bourg, une auberge tenue par d’honnêtes citoyens pourrait nous servir une boisson chaude. Une petite halte de trente minutes suffirait amplement à réchauffer vos briques et vos bouillottes. 

    Marie allait répondre en lieu et place de sa maîtresse quand cette dernière la foudroya du regard. Elle regagna sa place tout contre la porte opposée. 

    — Il est tout à votre honneur, capitaine, de vous soucier de notre confort, mais nous ne réclamons rien. Notre présence sous votre protection ne doit en aucun cas vous ralentir. Ne vous sentez obligé en rien, votre sollicitude nous réchauffe déjà. 

    Le capitaine la maudit tout bas d’y mettre aussi peu de bonne volonté. 

    — L’un de mes hommes ne va pas très bien, vous ne serez donc pour rien dans cet arrêt. Si vous préférez rester dans votre voiture, libre à vous. 

    Sans attendre de réponse, il repartit à l’avant vers ses hommes. Le caractère de Virginie avait décidément le don de l’exaspérer. 

    Le convoi stationna près de l’auberge un peu plus d’une demi-heure. La chaleur dégagée par l’âtre de la cheminée décida les plus réticents à venir s’y réchauffer. Le vicaire et les soldats choisirent sans hésiter un bol de vin chaud. De son côté, la gent féminine se vit offrir une grande tasse de lait bouillant gorgée de miel. 

    L’auberge ne payait pas de mine, il s’agissait d’un endroit simple tenu par des gens simples. Ses six tables en pin massif ne manquaient pas de client. Quelles que soient leur condition, l’aubergiste et sa femme les servaient avec autant de respect. Le froid de cette journée transformait cette pièce en havre de paix. Lorsque provision de chaleur fut faite, le capitaine donna le signal du départ. Les bouillottes et les briques regagnèrent leur place et le voyage continua. 

      

    **** 

      

    — Mon père, pardonnez-moi de troubler votre sainte lecture, mais comment faites-vous pour ne pas souffrir du froid ? 

    Marie avait longtemps hésité avant de prononcer ces quelques paroles, mais sa curiosité l’emportait. Leur entrée dans la forêt d’Othe venait encore de faire baisser la température ambiante de deux ou trois degrés. 

    — Mon enfant, tout comme vous, je souffre de la température. Pour ne pas y penser, je réchauffe mon cœur avec la parole de Dieu. La souffrance est une épreuve nécessaire dans l’accomplissement de notre foi. Jésus-Christ nous a montré le chemin en souffrant le martyre pour racheter nos péchés. Certains de nos paroissiens se sont vus ôter la vie dans cette forêt, je dois prier pour le salut de leur âme. Notre Seigneur, par la voix de votre maîtresse, me commande de venir bénir le corps de ses disciples, ce sera mon chemin de croix. 

    Virginie s’immisça dans la conversation. 

    — Je n’accepterai pas que les corps de mes parents soient enterrés ici. Je vous en conjure, usez de votre influence pour qu’ils nous rendent leurs dépouilles. 

    — Je ferai de mon mieux pour essayer de les convaincre, mais je ne vous promets rien. Bien des gens, en fait, bien trop de gens se sont détournés de nos églises. Le pouvoir nous tolère parce qu’il y trouve encore quelques avantages. Le concordat qui nous lie à Napoléon ne repose sur pas grand-chose. 

    — Ce Napoléon, que tout le monde encense, accepterait-il de voir ses parents enterrés si loin de sa famille ? 

    — Votre douleur vous égare mon enfant, l’important c’est de leur accorder une sépulture chrétienne. Vos parents pourraient être aussi bien enterrés à des lieues d’ici, cela n’atténuerait pas votre peine. Se recueillir sur la tombe de ses parents reste un privilège rare, pas nécessairement une obligation. Jésus-Christ n’est pas mort sur nos terres, pourtant il est chaque jour présent dans notre foi et dans nos prières. L’importance, c’est la place qu’ils occuperont dans votre cœur et dans vos pensées. 

    — Pensez-vous que je doive renoncer à mon projet ? 

    — Non, simplement accepter par avance de peut-être revenir sans eux. Votre démarche vous honore, ma fille, mais elle ne doit pas vous aveugler. 

    — Je comprends. 

    Virginie reporta son attention sur la forêt d’Othe. Les chevaux faisaient progresser leur voiture que très lentement. Le froid de l’hiver avait comme figé la nature environnante. Des monceaux de bois mort jonchaient la forêt par endroits. Quelques tas empilés plus régulièrement trahissaient la présence de bûcherons. Jamais auparavant elle ne s’était demandée d’où provenait le bois qui brûlait dans la cheminée. La vie lui donnait une leçon, elle en accepta l’augure. Désormais, sa vie insouciante de jeune fille bourgeoise l’abandonnait totalement. L’absence de ses parents la précipitait dans un monde dont elle ignorait encore tant de choses. Elle se sentait si fragile et devait si peu le montrer. Marie, le cocher… Tout le personnel de la maison dépendait maintenant d’elle. Diriger, négocier, payer les gages, autant d’épreuves qu’il lui faudra feindre de maîtriser. 

    À l’approche d’une clairière composée de conifères, leur voiture s’immobilisa. La porte s’ouvrit, le capitaine l’aida à descendre. Deux officiers se portèrent à leur rencontre. Après les avoir salués, le capitaine leur présenta Virginie. Sa présence ne les transportait visiblement pas d’aise. Tandis que l’un d’eux la conduisait à la chapelle ardente dressée en hâte sous une tente militaire, le second entraîna le capitaine à l’écart. Une conversation assez vive s’engagea entre les deux hommes. 

    Témoin à distance de cet échange, elle devina pourtant en être la cause. Elle culpabilisa. Savoir ce capitaine sanctionné la mettait mal à l’aise. Son comportement n’échappa pas au colonel qui l’escortait. 

    — Un problème, Mademoiselle ? 

    — Oui, avec ma conscience… 

    — Je comprendrais que vous ne souhaitiez pas entrer dans la chapelle ardente. À mon avis, vous ne devriez conserver de vos parents que l’image de vos souvenirs. Une jeune femme de votre qualité ne devrait pas… 

    — Ne devrait pas voir ses parents disparaître si tôt, dans des circonstances aussi pénibles. Est-ce bien ce que vous vouliez dire, colonel ? 

    — Pas tout à fait. 

    — Je suis venue me recueillir sur la dépouille de mes parents. Ni la loi des hommes, ni la loi de Dieu ne me l’interdisent, du moins à ma connaissance. 

    — Effectivement, Mademoiselle, la loi ne le contredit pas. Souhaitez-vous que moi ou l’un de mes hommes vous assiste dans cette épreuve ? 

    — Merci, colonel, le vicaire Aginot saura me soutenir de ses prières. 

    — Vous m’étonnez, Mademoiselle, pas une seule fois je ne vous ai entendu demander qui avait tué vos parents. 

    — Cela changerait-il en quoi que ce soit le présent ? Aussi étrange que ça puisse vous paraître, colonel, mon cœur ignore la vengeance. La lecture des saintes écritures m’a enseigné que le jour du jugement dernier, Dieu saura séparer du troupeau les brebis et les loups. J’ai foi en sa sentence bien plus que dans celle des hommes. 

    — Mettriez-vous en doute l’intégrité de nos institutions ? 

    — Je m’en garderai bien, colonel, nos lois protègent l’honnête citoyen du malhonnête. Un bon défenseur aura toujours l’opportunité de faire pencher le tribunal en faveur de son client, et ceci même s’il est coupable. Dieu lit en nous comme dans un livre ouvert. Le moment venu, il sera à la fois l’avocat, le tribunal, les jurés et la sentence. 

    Le colonel préféra rompre le combat. Il commençait à comprendre pourquoi ce jeune capitaine n’avait pu faire autrement que de l’amener avec lui. Sans le savoir, Virginie venait de lui éviter un rapport aux répercussions désastreuses pour sa carrière. Avant de l’abandonner à l’entrée de la tente, le colonel attendit que le vicaire les rejoigne. 

    — Ma fille, vous sentez-vous prête à affronter la mort de vos parents ? 

    — Oui, Vicaire, une compagnie en armes ne saurait plus m’en empêcher. 

    — Alors entrons, leurs âmes ne nous ont que trop attendu. 

    Le vicaire souleva un pan de toile de tente et laissa la jeune femme entrer la première. À la vue des deux corps carbonisés recroquevillés sur eux-mêmes, Virginie de la Sablière s’évanouit.


    votre commentaire
  • Salon Festilivre de Moneteau (89)

    Date : 30 septembre 2016

    Salon réparti par thème dans 3 bâtiments : BD ; Livre d’occasion ; Auteurs

    Un invité d’honneur prix quai des orfèvres 2016

    Temps : 17 degrés, ensoleillé

    Tarif : 10 euros la table

    Pas de repas offert, possibilité de se restaurer sur place

    Possibilité de s’installer la veille, soit le samedi à partir de 17h

    Une option que je vous conseil si vous le pouvez, les tables ne sont pas affectées, premiers arrivés, premiers servis, quand on sait l’importance de l’emplacement…

    Le dimanche ouverture 8h, n’arrivez pas trop tard, les places de parking sont nombreuses mais toutes prises par les exposants. Après 9h prenez de bonnes chaussures car le terrain où vous devrez stationner est boueux, priez pour qu’il fasse beau et sec sinon l’installation de dernière minute tournera vite au cauchemar.

    Depuis 2015 le salon a migré des anciens bâtiments vers une grande salle où se trouvent regroupés tous les auteurs. Le nombre de cette année était de 65. Un nombre important sur le papier, mais vu la grandeur de la salle, ça ne se voyait pas, sauf pour les ventes. Le problème, de mon point de vue, est la taille de la salle qu’il faudrait réduire presque de moitié. Les allées trop larges rendent difficile l’approche des lecteurs qui pour la plupart se cantonnent loin de nous, à l’abri de nos paroles comme de nos flyers. Ne pensez pas résoudre le problème en tendant le bras, c’est peine perdue, il vous manquerait 2 bons mètres. Le midi il est déconseillé de manger dans la salle, prévoyez une petite laine nous sommes en fin octobre. Quand je disais que le déjeuner n’était pas offert, je dois préciser que la boisson non plus. En arrivant on vous remet un bon pour un café et un apéritif, aucune petite bouteille d’eau à l’horizon. Plusieurs milliers de visiteurs sont attendus, j’ignore si ce chiffre a été atteint mais dans notre salle on ne s’est jamais bousculé. La taille de la salle y était sans doute pour beaucoup. La moyenne d’âge des visiteurs se situé autour des 50 ans, très peu de jeunes ou de très jeunes, sans doute plus sensibles aux BD et livres d’occasion.

    Niveau vente, car il faut appeler un chat, un chat, rien d’extraordinaire. En 2013 et 2014, dans l’ancienne salle à l’espace de circulation réduite, nous vendions entre 10 et 15 livres, depuis 2015 et l’installation dans la grande salle, comptez entre 5 et 8 livres. Tous ceux que j’ai interrogés autour de moi dressent le même constat, nos ventes se sont effritées depuis le déménagement. Je n’ai rencontré personne évoquer le nombre de 10, à part peut-être l’invité d’honneur, mais je ne suis pas allé lui poser la question.

     

    Voilà mon compte rendu pour l’édition 2016. Pour toute question n’hésitez pas à m’envoyer un mail : denis.lereffait@hotmail.fr


    votre commentaire
  • Salon Sang pour Sang Franqueville st Pierre (76)

    Date : 06 octobre 2016

    Salon situé dans une unique salle pouvant contenir environ 35 auteurs

    Un invité d’honneur :  Christian Rauth acteur du feuilleton NAVARRO

    Temps : 10 degrés, maussade

    Tarif : Je ne sais plus, je m’étais inscrit en 2014, salons annulé en 2015 au lendemain des attentats. Obligation d’avoir une nouveauté de moins d’un an à produire.

    Un vrai repas offert, pas un plateau

    Impossible de s’installer la veille, présence exigée avant 10 le matin

    Les tables sont affectées, impossible de choisir sa place dans la salle

    Présence d’un libraire mais chacun peut apporter ses livres.

    La salle BOURVIL dispose d’un petit parking, si vous arrivez dans les derniers, mieux vaudra une météo clémente et un bon chariot.

    Chacun à sa table, environ 1mètre 20 par personne avec deux sièges. La salle est de taille humaine, ici les allées suffisent à se croiser ou à ce qu’un lecteur vienne bavarder avec vous sans la bloquer. Un bar est à disposition, ne buvant pas de café je ne peux vous dire s’il est de qualité. On vous offrira une boisson, une bouteille d’eau et un apéritif gratuitement en plus du repas.

    Dans ce salon, tous les ans, la thématique reste la même, il s’agit d’un salon dévolu au polar même si d’autres thèmes viennent s’y glisser sans que l’on vienne vous demander de les remettre dans leur carton. L’ambiance est bon enfant, on sent le salon bien rodé, un prix est même décerné pour peu que vous souhaitiez vous inscrire au concours. N’écrivant pas de pur polar, mais une trilogie policière, je me suis abstenu, libre à vous de faire comme bon vous semble. Sachez cependant que le prix du salon n’ouvre pas droit à un chèque, jusque à un bandeau que vous pourrez placer sur le roman primé.

    La moyenne d’âge oscille entre 35 et 65 ans, pour la plupart des habitués. Si vous songez à venir présenter des romans jeunesses, ou très éloignés du polar, ce sera à vos risques et périls… Les visiteurs de ce salon viennent facilement parler avec vous, ouverts ils n’en sont pas moins exigeant.

    Niveau vente, tout dépendra de vous et de votre capacité à promouvoir vos romans. Le public répond présent mais en nombre contenu, ne vous attendez pas à une foule compacte. Je dirais plutôt qu’il s’agit de vagues qui seront rythmées par les différentes tables rondes qui se tiennent sur l’estrade. Point positif presque personne ne ressort sans au moins deux ou trois livres à la main. Si vous vous débrouillez bien, vous pouvez escompter de 6 à 10 ventes. C’est une moyenne, il ne tient qu’à vous d’optimiser ce chiffre…

     

    Voilà mon compte rendu pour l’édition 2016. Pour toute question n’hésitez pas à m’envoyer un mail : denis.lereffait@hotmail.fr


    votre commentaire